Skip to main content

ARTICLES/VEILLE JURIDIQUE

Plus de 4% des condamnés à mort seraient innocents au Etats Unis

Une étude de l’académie américaine des sciences publiée lundi dans la revue Proceeding of the National Academy of Sciences (PNAS) révèle que plus de 200 détenus sur les 8000 condamnés à mort outre-Atlantique depuis les années 1970, ont été victimes d’erreurs judiciaires, ce qui signifie que 4% des condamnés à mort seraient innocents.

Ce taux de 4,1 % avancé par l’Académie américaine des sciences est supérieur à tous les chiffres annoncés auparavant.

La plupart d’entre eux voient leur peine commuée mais ne sont jamais libérés.

Source : Le Figaro.

death-row-72283_640

La demande d’oubli de résultats de recherches auprès de Google

Suite à l’arrêt récent arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, les utilisateurs ont désormais le droit de demander aux moteurs de recherche de supprimer les résultats de recherche qui incluent leur nom, pour autant que lesdits résultats soient inadéquats, pas ou plus pertinents ou excessifs au regard des finalités du traitement.

Voici le lien :

https://support.google.com/legal/contact/lr_eudpa?product=websearch&hl=fr

Google

La surveillance sans contrôle judiciaire des données numériques

La France peut désormais espionner sans limite

man-65049_150

Certaines dispositions de la loi de programmation militaire 2014-2019 étendent les possibilités de la surveillance sans contrôle judiciaire des données numériques  des citoyens considérés comme de potentiels «ennemis d’État» et de savoir qui ils appellent et qui les joint, de les localiser en temps réel à travers leurs téléphones, leurs ordinateurs. Toute la communauté du renseignement sera mobilisée, pour des motifs bien plus large que le seul risque terroriste, comme la prévention de la criminalité. Ce régime d’exception risque donc d’être appliqué à toutes les infractions.

Selon l’ article L241-2 du code de la sécurité intérieure,
 » peuvent être autorisées, à titre exceptionnel, dans les conditions prévues par l’article L. 242-1, les interceptions de correspondances émises par la voie des communications électroniques ayant pour objet de rechercher des renseignements intéressant la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France, ou la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées et de la reconstitution ou du maintien de groupements dissous en application de l’article L. 212-1. »

Cela autorise explicitement le recueil, auprès des opérateurs de communications électroniques et (des hébergeurs et éditeurs), des informations ou documents traités ou conservés par leurs réseaux ou services de communications électroniques, y compris les données techniques relatives à l’identification des numéros d’abonnement ou de connexion à des services de communications électroniques » (numéro de téléphone, adresse IP …), au recensement de l’ensemble des numéros d’abonnement ou de connexion d’une personne désignée, (historique des adresses IP utilisées par un abonné, différentes lignes téléphoniques d’un même abonné…), à la localisation des équipements terminaux utilisés » (géolocalisation des smartphones), aux communications d’un abonné portant sur la liste des numéros appelés et appelant, la durée et la date des communications » (les fameuses fadettes des opérateurs télécoms). En résumé, cela permettra d’obtenir les coordonnées de tout abonné, hébergeur ou éditeur de site internet.

Cette surveillance généralisée combinée avec l’arrivée des drônes de surveillances (voir article sur le projet INDECT) fait que la terre devient une planète prison à ciel ouvert…

Nullité des mandats de vente imprécis

La première chambre civile de la Cour de cassation dans un arrêt du 19 décembre 2013, (Cass. civ. 1, 19 décembre 2013, n° 12-26.459) a estimé qu’il y a lieu de retenir la nullité de mandats de vente imprécis consentis à une agence immobilière, dès lors qu’ils sont dépourvus d’objet certain et déterminable.

La Cour de cassation approuve approuve en effet un arrêt ayant relevé qu’un mandat de vente portant sur un terrain constructible, ne contenait aucune référence cadastrale ni plan annexé, qu’il portait sur un terrain d’une certaine superficie à détacher d’une parcelle sans qu’on sache exactement où, ni sur quelle partie de la parcelle il devait être pris, et ne donnait aucune précision sur les conditions de desserte de ce terrain.

Le mandat est alors annulé, comme dépourvu d’objet certain au sens des articles 1108 et 1129 du Code civil !

Sanction de la recherche déloyale de preuves

Un arrêt de la Cour de cassation (Chambre criminelle du 07 janvier 2014, pourvoi n° 13-85.246) a annulé pour la première fois la mise sur écoute de locaux de garde à vue où étaient interrogés deux hommes poursuivis pour l’attaque d’une bijouterie, considérant que cela constituait une recherche déloyale de preuves.

La motivation est intéressante :

« Mais attendu qu’en statuant ainsi, alors que la conjugaison des mesures de garde à vue, du placement de MM. Y… et X… dans des cellules contiguës et de la sonorisation des locaux participait d’un stratagème constituant un procédé déloyal de recherche des preuves, lequel a amené M. X… à s’incriminer lui-même au cours de sa garde à vue, la chambre de l’instruction a méconnu les textes susvisés et le principe ci-dessus énoncé. « 

1 milliard d’euros saisis par l’AGRASC (Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués) depuis 2011

Depuis sa création, en 2011, l’AGRASC a effectué 45 000 saisies, et suivi plus de 25 000 affaires en deux ans, ce qui témoigne d’une nette augmentation de l’utilisation de cet outil par les magistrats.

Actuellement en discussion au Parlement, le projet de loi sur la lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière vise à faciliter les saisies et confiscations de biens et avoirs criminels : confiscation générale du patrimoine des personnes morales en cas de blanchiment, résolution judiciaire des contrats d’assurance-vie, l’extension du champ de la confiscation en valeur, entraide internationale en matière de saisie des avoirs à la demande des autorités étrangères etc.

Source : ministère de la justice

business-finance-87224_640

De nouveaux délais de prescription pour les demandes relatives à l’exécution ou la rupture du contrat de travail, et le paiement des salaires

Nouveaux délais de prescription pour les demandes relatives à l’exécution ou la rupture du contrat de travail

Jusqu’alors, la plupart des actions en justice relatives au contrat de travail devaient être effectuées dans un délai de 5 ans, sous peine de prescription.

La loi de sécurisation de l’emploi réduit ce délai de prescription :

– à 2 ans pour les actions relatives à l’exécution ou à la rupture du contrat de travail ;
– à 3 ans pour les actions relatives au paiement ou à la répétition du salaire.

Ces délais courent à compter du jour où l’intéressé a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant d’exercer une telle action.

Toutefois, dans l’hypothèse où le contrat a été rompu, l’action relative au paiement des salaires peut porter sur les sommes dues au titre des 3 années précédant la rupture.

Cependant, le délai de prescription de 5 ans reste applicable aux actions fondées sur des faits de harcèlement moral ou sexuel ou sur une discrimination, et les actions en réparation d’un dommage corporel subi à l’occasion du travail continuent de se prescrire par 10 ans.

enfin, les délais de prescription plus courts qui existaient déjà restent valables : l’action en contestation d’une rupture conventionnelle homologuée qui se prescrit par 12 mois, la dénonciation par le salarié de son reçu pour solde de tout compte doit être exercée dans un délai de 6 mois.

Article 21, loi n° 2013-504 du 14 juin 2013, JO du 16

INDECT Projet européen de BIG BROTHER pour 2014

indect2

INDECT Projet européen de BIG BROTHER qui verra le jour en 2014, vise a surveiller tout les faits et gestes des internautes européens, et aussi surveiller leur vie quotidienne (mise sous écoute des lignes téléphonique, fichage ADN, mise en place de millions de caméras de vidéo-surveillance).

Son but est de détecter les menaces criminelles de manière automatisée grâce aux flux dedonnées fournis par des caméras de vidéosurveillance.

Les techniques appliquées sont décrites dans les objectifs du projet disponible sur le site web dédié :

http://www.indect-project.eu/

Une pétition en ligne se trouve ici :

http://www.avaaz.org/fr/petition/Contre_le_projet_INDECT/

indect1

Comme on le voit sur la plaquette, les voitures de sports et les manifestants font incontestablement partie des « menaces criminelles » dont on voudrait nous préserver…